Une guerre mondiale est déjà en cours — contre le numéraire

English abstract
The International War on Cash
no cash“Back in 2008, I began warning of increasing capital controls that we would see in the future, as a component in the decline of Western economies”, writes Jeff Thomas in a recent article published on Casey Research‘s INTERNATIONAL MAN. “When I first wrote on the subject, there was considerable criticism as to the possibility that such a programme would ever be attempted, let alone succeed… But since that time, the programme has been developing extremely rapidly. In the last six months alone, it has become so visible that it has even garnered a name – ‘the War on Cash’.” Click here to read the rest of this compelling article. Also on Henri’s Web Space: War On Cash Update: What Is “Better Than Cash” For Economic Totalitarianism?; Wake-up call: all-out war on cash unfolding at quickening pace; Dire warnings as Denmark moves closer to cashless economy.


La guerre internationale contre le numéraire

Par Jeff Thomas  | Casey Research INTERNATIONAL MAN

Traduit de l’américain par Henri Thibodeau RiderInBlack avec la permission de Casey Research

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En 2008, j’ai commencé à lancer des avertissements concernant la progression des mécanismes de contrôles des capitaux que nous étions susceptibles de voir apparaître dans la foulée du déclin des économies occidentales (Occidentales au sens large, y compris le Japon, l’Australie, etc.)

Chemin faisant, j’ai réalisé qu’à un certain point, les gouvernements pourraient collectivement tenter d’éliminer le papier-monnaie en faveur d’une monnaie électronique – transférée de parti à parti uniquement par l’entremise de banques agréées. Cela vous semble farfelu? Et bien, peut-être; toutefois, qu’en serait-il si les États-Unis et l’UE s’entendaient sur un plan global, pour ensuite le proposer à d’autres gouvernements? De prime abord, cela sent la théorie du complot; toutefois, tous les gouvernements bénéficieraient certainement de ce type contrôle et seraient donc susceptibles d’adhérer à ce plan. En fait, cela pourrait bien se révéler être le seul moyen de s’extirper de leurs problèmes économiques actuels.

Alors, comment est-ce que cela prendrait forme? Voici à peu près comment je voyais la phase I :

  • money-terrorismAssocier la libre circulation des liquidités au terrorisme (donner l’impression que tout mouvement de sommes importantes suggère une activité criminelle.);
  • Établir des plafonds pour les sommes d’argent qui peuvent être transférées sans le signaler à une agence de surveillance gouvernementale;
  • Périodiquement, abaisser ces limites;
  • Habituer les gens à faire tous leurs achats, petits ou grands, en utilisant une carte bancaire;
  • Créer l’impression que la simple possession d’argent comptant est suspecte, car ce n’est plus « nécessaire ».

La première fois que j’ai écrit sur ce sujet, j’ai essuyé de nombreuses critiques quant à la possibilité qu’un tel programme ne soit jamais tenté, et encore moins qu’il puisse réussir. Certes, cela semblait tellement orwellien que l’idée a naturellement été considérée comme farfelue. Entretemps, toutefois, le programme s’est développé très rapidement. Uniquement au cours des six derniers mois, il est devenu si apparent qu’il a même reçu une appellation : « la guerre contre le numéraire ».

On a laissé entendre dans les médias que les groupes terroristes financent leurs attaques en espèces. Des dizaines de pays ont imposé des limites sur les sommes d’argent qui peuvent être transférées sans le signaler. Certains pays, notamment la France, ont déjà commencé à abaisser ces limites. Les banques de certains pays, notamment la Suède, traitent déjà toutes les transactions en espèces comme suspectes. La phase I, auparavant théorique, est maintenant bien enclenchée.

La situation a progressé plus rapidement que je ne l’avais prévu. De toute évidence, les gouvernements qui s’efforcent de mettre ces mécanismes en place manquent de temps. Il ne peut y avoir qu’une seule raison pour laquelle ils s’empressent de mettre en place un programme qui aurait normalement bénéficié de plus de temps pour cultiver l’acquiescement de la population, et cette raison, c’est qu’ils prévoient qu’un effondrement surviendra avant qu’ils puissent mettre en œuvre la phase II du programme.

Bien que quiconque porte attention [aux récents développements] réalise que la phase I est bien enclenchée, la phase II (comme je la perçois) n’est pas encore apparue sur le radar. Toutefois, je crois que cela se produira sous peu. La phase II sera la deuxième vague de mesures, et elles seront plus draconiennes que celles de la phase I :

  • Créer un événement sous fausse bannière qui démontrera sans équivoque que l’argent comptant est le principal outil de financement des actes de terrorisme perpétrés à travers le monde;
  • Déclarer une date à laquelle la monnaie de papier deviendra illégale. (Jusqu’à cette date, elle pourra être déposée dans une banque. Après cette date, sa possession deviendra un acte criminel.);
  • Une fois que toutes les espèces sont déposées dans les banques, resserrer les taux d’intérêt négatifs;
  • La confiscation des dépôts peut alors être mise en œuvre, comme souhaité, par les banques (la confiscation des dépôts est déjà légale au Canada, aux États-Unis et dans l’UE);
  • Confisquer le contenu de coffres-forts sélectionnés;
  • Fin de l’impôt « volontaire ». À l’avenir, tous les impôts seront payés par retrait automatique;
  • Déclarer que l’argent est la propriété de l’État qui l’a émis. (Les gens sont autorisés à l’échanger, mais il ne leur appartient pas vraiment. L’État peut donc geler ou confisquer les fonds détenus dans un compte, si un crime est « soupçonné ».).

Ces derniers mois, j’ai averti à plusieurs reprises que, puisque les confiscations de dépôts auront lieu, nous devons supposer que les banques pilleront aussi les coffres-forts, comme indiqué dans la liste ci-dessus. Certaines banques, à commencer par J.P. Morgan Chase, ont imposé des limites sur les diverses formes de valeurs pouvant être placées dans des coffres-forts. Depuis, la Grèce est allée encore plus loin. À l’avenir, les citoyens grecs seront tenus de déclarer les espèces dépassant 15 000 €, les bijoux et les pierres précieuses d’une valeur de plus de 30 000 €, et de déclarer l’emplacement du coffre-fort dans lequel ils sont entreposés.

Le formulaire de déclaration regorge de difficultés pour le déposant; notamment, il a l’obligation d’évaluer avec précision chaque article. Si les autorités sont en désaccord avec l’évaluation de, disons, la broche à diamants de grand-mère, le déposant devient suspect et peut faire face à la confiscation.

Contrôle de la richesse par l’État

electronic-currency-tradingUne fois la phase II achevée, le contrôle de la richesse par l’État aura été mis en place. Et, encore une fois, cette prédiction semble à première vue être orwellienne — une simple fiction. Toutefois, il y a moins d’un an, la guerre contre le numéraire était uniquement considérée par quelques personnes comme relevant du domaine du possible – encore moins qu’elle était à nos portes. C’est la même chose avec la phase II. Maintenant que la phase I est bien enclenchée, on l’accepte comme une réalité troublante, mais la phase II est la suite logique.

Si vous avez des liquidités dans une banque, vous considérez qu’elles vous appartiennent. Ce n’est pas le cas. Ce sont des avoirs que vous avez prêtés à la banque. À l’avenir, la banque (avec l’approbation gouvernementale) aura le pouvoir de décider si et quand elle vous remettra cet argent, en tout ou en partie. Des règles seront fixées déterminant comment cette décision sera établie, et ces règles seront modifiées périodiquement. Puisque ces règles seront déterminées par les banques (sans devoir obtenir votre consentement), le résultat ne sera très certainement pas en votre faveur.

Ceux qui lisent ceci peuvent réagir de trois façons :

  • « C’est impossible! »
  • « D’accord, c’est en train d’arriver, mais je ne peux rien y faire. C’est mondial. »
  • « Il doit bien y avoir quelque chose que je peux faire pour éviter d’être volé. »

Le premier groupe sera le plus important. Ils seront paralysés — ils feront peu de choses ou rien du tout, et ils deviendront des victimes. Le deuxième groupe pourrait bien se plaindre et même se débattre un peu contre ces développements, mais ils ne se prépareront pas suffisamment et, en fin de compte, ils deviendront également des victimes.

Le troisième groupe cherchera des solutions de rechange, et c’est là que la lumière apparaît au bout du tunnel. Oui, cette initiative sera internationale, mais elle ne sera pas entièrement mondiale. Il y aura certains territoires qui, traditionnellement, n’ont pas été disposés à se conformer aux [dictats des] principales puissances mondiales. Ils ne voudront pas se précipiter du haut de la même falaise que les autres, et ils adopteront une approche différente. Ils accueilleront ces gens qui cherchent à échapper au système qui s’effondre. Mais, plus que jamais, le temps est limité; de toute évidence, la fenêtre est en train de se refermer.

Échapper à la confiscation

La solution est étonnamment simple, mais elle requiert beaucoup d’efforts et d’acharnement :

  • Si vous êtes résident d’un territoire qui se dirige actuellement dans cette voie, transférez votre argent vers un territoire dont le gouvernement a été historiquement stable, où les impôts sont absents ou peu élevés, et avec un minimum d’interférence ou de réglementation en matière de patrimoine;
  • Convertissez votre richesse en ces formes d’actifs qui sont les plus difficiles à confisquer par les gouvernements rapaces (métaux précieux et immeubles détenus à l’étranger);
  • Établissez un plan de fuite pour votre propre évasion physique, si cela devenait nécessaire.

Note de l’éditeur : La guerre contre le numéraire et les taux d’intérêt négatifs sont des mesures radicales et insensées. C’est un signe de désespoir.

C’est aussi une énorme menace pour votre sécurité financière. Les groupes de planification centralisée jouent avec le feu et invitent à la catastrophe monétaire.

La plupart des gens ne savent pas ce qui se passe vraiment quand une monnaie s’effondre, et encore moins comment s’y préparer… [Voir autres articles ci-dessous.]

Comment protégerez-vous vos épargnes lors d’une crise monétaire? Cette vidéo récemment publiée vous montre exactement comment faire. Cliquez ici pour la visionner [en anglais seulement].

Notes du traducteur

  • Les ajouts entre [crochets] sont de moi.
  • J’ai ajouté quelques illustrations.

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Freelance writer and translator based in Quebec, Canada.
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4 Responses to Une guerre mondiale est déjà en cours — contre le numéraire

  1. newparadigme says:

    Cela est magnifiquement décrit mais toutes les parades demeurent incomplètes car souvent nous sommes obligés de passer par un virement bancaire notamment pour acheter un bien d’une certaine valeur à cause des plafonds autorisés des paiements en espèces.

    Tout cela pour arriver à ce qui avait été prophétisé : plus personne ne pourra plus acheter ou vendre s’il ne possède le signe de la bête (puce) à la main ou au front et le développement des nano particules (dans de nombreux produits sans notre consentement) va dans ce sens.

    Il faut se réveiler avant qu’il ne soit trop tard car ils ont besoin de notre consentement même s’il est passif.

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  2. Loup says:

    Merci Henri pour cet article
    Toutefois, la vidéo-pub .sur le livre de Doug “international man” Casey me laisse sceptique…
    Est-ce vraiment une solution pour faire face à la crise que de reproduire les mêmes schémas capitalistes mortifères…ailleurs… dans de soi-disant paradis monétaires dont je doute de l’existence.
    Ce monsieur Casey me parait être un requin de la pire espèce, un de ces prédateurs spéculateurs qui profitent des situations de débâcle pour s’enrichir.
    De plus, il me semble que retirer les avoirs des banques n’est susceptible que de précipiter leur faillite et de défavoriser encore plus ceux qui ne l’auront pas fait, c’est-à-dire les petites gens.
    Et encore, l’argent quelque soit la devise, c’est toujours du papier-dette qui ne vaut donc rien. Donc convertir du rien en un autre rien est toujours égal à rien.
    Notre Seigneur Jésus a dit :”qui voudra sauver sa vie la perdra”.
    Nous vivons une époque prophétisée depuis longtemps comme celle qui verra la fin de ce système capitaliste inique auquel le Christ glorifié, notre Roi, mettra un terme définitif.
    Nul doute qu’Il préservera Ses sujets et frères dans cette épreuve à venir sans précédent depuis le grand déluge universel.
    Préparons donc nous spirituellement, psychologiquement et physiquement à la vivre car nous devons boire cette coupe et ne mettons pas notre confiance dans les biens matériels.
    Fraternellement,

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