Le président Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises au cours de la semaine dernière avoir le droit absolu de déclarer une situation d’urgence nationale en raison de la crise humanitaire et de sécurité nationale que représente la situation à la frontière avec le Mexique s’il ne parvient pas à un compromis négocié avec les représentants du Parti démocrate au Congrès.
Adresse à la nation
Au cours de son adresse à la nation, le mardi 8 janvier en soirée, Trump n’a pas pas fait allusion à une déclaration de situation d’urgence nationale. Plusieurs s’attendaient à ce qu’il fasse une telle déclaration et même à ce qu’il déclare la loi martiale au cours de cette allocution. Toutefois, il s’est contenté de défendre sa position quant à l’urgence de construire un mur ou une barrière à la frontière des États-Unis avec le Mexique.
Le point fort de cette allocution a été son espoir d’en arriver à un compromis lors de la rencontre prévue pour le lendemain, mercredi 9 janvier, avec les hauts dirigeants du Parti démocrate au Congrès, notamment Chuck Schumer et Nancy Pelosi, compromis qui permettrait de mettre un terme à la suspension partielle des services publics et de débloquer les fonds nécessaires pour la construction d’un mur ou d’une barrière avec le Mexique.

Chuck Schumer (leader de la minorité démocrate au Sénat) et Nancy Pelosi (leader de la majorité démocrate à la Chambre des représentants) lors de leur réplique à l’allocution du président, 8 janvier. Ils ont accusé le président de désinformer et d’effrayer la population.
Rencontre avortée
Cette rencontre du 9 janvier n’a duré que quelques instants. Trump a rapidement quitté la salle de réunion devant le refus catégorique de Nancy Pelosi d’aborder un quelconque compromis concernant la construction du mur frontalier.
Trump s’est empressé de tweeter le message suivant à sa sortie de la rencontre :

Je sors d’une rencontre avec Chuck et Nancy, une simple perte de temps. J’ai demandé ce qui allait se produire dans 30 jours si je débloque rapidement les choses, allez-vous approuver la sécurité frontalière incluant un mur ou une barrière? Nancy a dit, NON. J’ai dit bye-bye, rien d’autre ne fonctionne!
Dans les jours suivants, les journalistes lui ont demandé à plusieurs reprises pourquoi il n’avait pas déclaré de situation d’urgence nationale lors de son adresse à la nation, et qu’est-ce qui pourrait le pousser à le faire. Trump a répondu sans ambages avoir « le droit absolu » de déclencher un état d’urgence nationale, et qu’il le ferait s’il ne parvenait pas à négocier un compromis avec l’opposition démocrate.
J’inclus ci-dessous une liste de liens vers des vidéos reliées à cette affaire publiées sur YouTube au cours de la semaine.
Henri Thibodeau Henri’s Web Space
- Adresse présidentielle, mardi 8 janvier
- Réaction de Schumer et Pelosi, mardi 8 janvier
- Trump à la Maison-Blanche, mercredi 9 janvier : « J’ai le droit absolu de déclarer un état d’urgence nationale »
- Trump à la frontière au Texas, jeudi 10 janvier